Spécialisée en photographie argentique et en procédés alternatifs, Sabrina
Biancuzzi est à la fois photographe et graveur. Elle aime le travail de laboratoire
et le grain des pellicules d’argent. Elle mélange souvent les techniques,
joue des caractéristiques de chaque médium car, au-delà de la nécessité que
l’image naisse, vient la recherche de matière, essentielle dans son expression.
Dans son travail, elle laisse entrevoir l’intimité de ses voyages et de ses rêves,
mêlant ainsi le temps et les souvenirs. Sabrina Biancuzzi, 33 ans, est née en
Belgique. Elle vit et travaille à Paris, enseigne également la photographie et
anime des ateliers d’arts plastiques.

Dans l’exposition « Limbes », Sabrina Biancuzzi présente à la fois des gravures
et des photographies. Leurs points communs ? Elles témoignent toutes deux
de l’univers onirique de l’artiste. Les gravures nous parlent des rêves. Elles en
révèlent les messages primaires en matérialisant leur nature profonde,
leur instinctivitéet leur nature même. Le relief et la tonalité de ces créations
témoignent de la couleur et de la mémoire de nos nuits. Comme la relique d’un
monde lointain, ces gravures se veulent intemporelles, souvenir d’univers parfois
inexplorés. Lien entre psyché et réalité. Les gravures Impressions oniriques sont
faites avec différentes techniques : vernis mou, aquatinte, eau-forte, pointe sèche,
collagraphie, carborundum et monotype. Les techniques étant mélangées sur une
ou plusieurs plaques et la finalité étant parfois le résultat de plusieurs passages
sous presse.

Le travail photographique She est un travail réalisé à partir de photographies
argentiques, tirées sur papier baryté et retravaillées en techniques mixtes.
Chaque image est une oeuvre unique, un objet emprisonné dans sa vitrine.
Avec un même négatif, l’interprétation varie et différents instants naissent
ainsi du même moment. She est le début d’une collection sans fin d’instants
de vie... Comme on collectionne les timbres ou les cartes postales, l’objet du
souvenir est lui-même collectionné pour devenir petit à petit le reflet d’une
vie passée, rêvée ou réelle. C’est la beauté de l’éphémère, la peur du tout et
l’importance du rien.

Exposition du 30 mai au 20 juillet 2012
« Limbes »